Bois
Nos solutions
PRINCIPAUX XYLOPHAGES
Deux principales familles d'insectes s'attaquent au bois :
les Termites et les Vrillettes
LES TERMITES
Les termites sont organisés en trois groupes distincts :
• Les reproducteurs (roi et reines)
• Les soldats
• Les ouvriers
Nutrition
Les termites se nourrissent principalement de bois et de fragments de feuilles, ils dégradent la cellulose du bois grâce à une enzyme, la cellulase, produite par leur tube digestif.
Mode de propagation
• L'envol de termites adultes reproducteurs qui quittent leur colonie pour en fonder de nouvelles.
• La propagation de proche en proche via un réseau de galeries souterraines, y compris dans des matériaux durs autres que le bois.
• Un troisième mode de propagation s’opère par les végétaux : transport de terre, de gravats ou de matériaux cellulosiques contaminés (bois de chauffage et de construction, papiers, cartons, etc.).
Des colonies de termites sont aujourd'hui installées dans de nombreuses villes françaises situées au nord de la Loire [Tours, Paris, Rouen, Le Mans...].
Aspect législatif
En France, la loi n° 99-471 du 8 juin 1999 protége les acquéreurs et propriétaires d'immeubles contre les termites et autres insectes xylophages, la présence de termites dans un immeuble doit être déclarée auprès des autorités locales. Les municipalités peuvent procéder aux travaux de traitement curatif, le cas échéant aux frais des propriétaires. De plus, l'article 3 de cette loi impose à tout vendeur de bien immobilier de fournir à son acquéreur, lorsque le bien immobilier est situé en "secteur contaminé ou susceptible de l'être", un état parasitaire de moins de 6 mois. A défaut, le vendeur ne peut pas s'exonérer de sa garantie des vices cachés. Les "secteurs contaminés ou susceptibles de l'être" sont très fréquents. C'est notamment le cas à Paris.


LES VRILLETTES
Petite vrillette ou Larve de vrillette
L'adulte : de 2,5 à 6 mm de longueur, brun foncé à noir, tête capuchonnée, élytres portant des rangées de points.
La larve : de 4 à 6 mm de longueur, allure de ver blanc, blanc jaunâtre, partie thoracique dotée de trois paires de pattes bien discernables. Envol : d'avril à août. Durée du développement de la larve : de 8 à 36 mois, voire jusqu’à dix ans si les conditions ne sont pas favorables (pas assez d’humidité à bonne température).
Son terrain préféré
L’aubier* des résineux, feuillus et bois d'acajou. Le bois de cœur n’est attaqué que pour certaines espèces non durables, en cas d’humidité (minimum 10% à 20 °C, au mieux 30%) ou d’attaque préalable par les champignons. Le bois utilisé en construction n’est donc normalement pas touché. Dommages causés : orifices d’envol circulaires à arêtes acérées de 1 à 2 mm de largeur avec des rejets sciure de bois sur les bords. Compromet la résistance du bois.
*Aubier : Partie jeune de l'arbre, bois non encore formé situé entre le bois dur (duramen) et l'écorce. Ce sont les dernières cellules nées de l'année ; ce n'est encore qu'un bois imparfait qui va durcir et se transformer en bois parfait. L'aubier est sujet à l'attaque des insectes parce qu'il renferme certaines matières comme l'amidon.


TRAITEMENT PREVENTIF ET CURATIF DU BOIS
Les altérations du bois causées par l’attaque d’insectes et de champignons sur les éléments porteurs en bois peuvent entraîner un affaiblissement considérable de la statique. Les suites peuvent être lourdes de conséquences : défauts de sécurité et dégâts économiques importants. Il est donc particulièrement important de détecter le plus tôt possible une attaque de parasites et de faire traiter les parties de bois déjà contaminées par un professionnel.
Tout d’abord, il faut mesurer l’ampleur des dégâts. Les parties poudreuses doivent être enlevées ou consolidées selon des techniques décrites dans la page Rénovation Bois, Les éléments porteurs qui ne sont plus stables doivent être remplacés par des éléments protégés de façon préventive.
Traitement préventif du Bois
Parmi les traitements disponibles nous utilisons la technologie dite de blocage embryogenèse avec le produit HEXATROPIC qui empêche le développement de l'embryon des larves et insectes xylophages.
Ce traitement est notamment conseillé lorsque la construction âgée de plus de 10 ans, n'a plus de garantie décennale des bois en oeuvre.
Après avoir constaté qu'il n'y avait pas d'attaque des bois par des larves xylophages (présence de sciure, présence d'orifice d'émergence, trou d'envol ...) nous procédons au traitement
. soit par perçage, chevillage et injection haute pression de produit dans le bois,
. soit par pulvérisation de la surface et dans les fissures du bois.
Traitement curatif du Bois
Pour les bois dégradés ne nécessitant pas de travaux de rénovation importants, il sera nécessaire de procéder aux travaux suivants :
DÉCAPAGE ET BÛCHAGE
Cette opération préalable consiste à éliminer les parties vermoulues, à mettre à nu le bois sain et ainsi déterminer quels sont les éléments à renforcer. Elle permet une pénétration parfaite du produit jusqu'au coeur du bois. Le renforcement des bois trop détériorés du fait de l'attaque peut être précisé au contrat.
FORAGE
Les chevrons et solives sont percés (diamètre 9,5mm pour les chevrons et 14mm pour les solives) tous les 40 à 50cm en linéaire. Pour les poutres, les trous de 9,5mm de diamètre sont forés en quinconce tous les 20 à 30cm. Les pièces de bois sont percées jusqu'au 2/3 de leur épaisseur dans l'axe neutre pour ne pas les affaiblir. Ces trous ainsi faits permettent un imprégnation totale du bois. Dans le cas de très grosses sections de bois (>200/200mm), les trous sont faits sur les deux faces opposées des pièces de bois.
INJECTION
Un injecteur en propylène muni de bille anti-retour est placé dans chaque trou des chevrons et poutres. A l'aide d'un matériel professionnel (pompes hydroliques), une injection soutenue est effectuée dans chaque injecteur. Il en résulte une imprégnation totale des fibres, jusqu'au coeur du bois. Les injecteurs restent en place après injection, ce qui, après dix ans, diminue considérablement les frais d'une ré-injection éventuelle. Les solives sont traitées par inoculation ou injection.
APPLICATION EN SURFACE
Une double pulvérisation est effectuée sur l'ensemble de la surface de toutes les pièces de bois de la charpente.
PRINCIPAUX CHAMPIGNONS
LES CHAMPIGNONS LIGNIVORES
Les champignons lignivores sont des champignons qui s’attaquent au bois.
Ces champignons sont divisés en catégories artificielles liées principalement au type de dégâts qu'ils occasionnent.
Ces appellations sont :
• la pourriture fibreuse
• la pourriture molle
• la pourriture cubique
Pourriture fibreuse
La pourriture fibreuse, aussi appelée pourriture blanche, est une maladie du bois provoquée par des champignons lignivores qui dégradent simultanément La lignine et la cellulose. La lignine est un des principaux composants du bois, avec la cellulose. Ses principales fonctions sont d'apporter au bois sa rigidité, une imperméabilité à l'eau et une résistance à la décomposition. Le bois atteint de pourriture fibreuse se décompose en petites fibres, prend une coloration très claire et perd sa résistance mécanique.
Pourriture molle
La pourriture molle est une maladie provoquée par des micro-champignons qui détruisent la cellulose du bois. Les champignons de la pourriture molle attaquent le bois directement en contact avec la terre ou l’eau. Sa présence constatée de l’extérieur indique qu’il est souvent trop tard.. Le bois attaqué par la pourriture molle est très tendre, peut être enfoncé sans peine et perd ses propriétés mécaniques.
Pourriture cubique
La pourriture cubique, dite aussi pourriture cubique brune ou pourriture brune est provoquée par des micro-champignons qui détruisent la cellulose du bois sans toucher à la lignine. Le bois qui présente de la pourriture cubique se colore en brun, forme des petits cubes plus ou moins réguliers et perd sa résistance mécanique.
Principaux champignons de la pourriture cubique :
• La mérule qui s'attaque aux résineux et aux feuillus, se développe à partir de 30% d'humidité jusqu'à 4 mm par jour et est capable de pénétrer la maçonnerie.
• Le corniophores des caves qui s'attaque aux bois très humides.
• Le lenzite des poutres qui s'attaque aux bois résineux en extérieur.
Les bois atteints de pourriture cubique, dès lors que le champignon a bien été éliminé, peuvent être renforcés par des résines époxydes pour leur redonner leur intégrité structurelle.
La mérule
Le mycélium, partie végétative de ce champignon, est composé d'un ensemble de filaments, plus ou moins ramifiés, appelés hyphes qui véhiculent l’eau et la nourriture et que l’on peut trouver partout (boiseries, murs, sol) dans les habitations humides, mal aérées de l’Ouest et du Nord de la France. La mérule peut provoquer des dégradations importantes nécessitant un traitement curatif conséquent et des réparations assurées par des spécialistes.
Le coniophore
La partie végétative du coniophore des caves est également un mycélium composé d'hyphes qui se développent dans les cavités du bois. En surface, les hyphes s'agglomèrent ou s'entremêlent et forment soit un amas cotonneux de couleur jaune-blanc, puis devient brun à brun foncé avec l’âge, soit des cordons bruns ressemblant à une racine et qui deviennent noir en vieillissant.
Le lenzite
Le mycélium est superficiel, jaune ou brunâtre et se présente en masses cotonneuses, non seulement sur les poutres mais également sur les boiseries. Il se développe principalement sur les résineux, plus rarement sur les feuillus et décompose la partie jeune et tendre du bois. On trouve fréquemment la lenzite des poutres en extérieur sur les barrières, poteaux, etc. Il est capable de résister à de grandes variations d'hygrométrie.



TRAITEMENT CURATIF DE LA MERULE
DÉTECTION VISUELLE DE LA MÉRULE
• Présence d’humidité localisée,
• Torsion ou courbure des boiseries (plinthes, lambris, ébrasements, etc),
• Pourriture des éléments en bois,
• Ramollissement du bois avec coloration brune,
• Affaissement, avec parfois effondrement des planchers, plafonds, faux-plafonds,
• Odeur de champignon,
• Présence de mycélium, petite touffe de mousse blanchâtre,
• Présence de fins filaments ramifiés,
• Présence d’une poussière rouge ultra-fine (la sporée), déposée sur les surfaces horizontales,
L’IMPACT DE LA MÉRULE SUR LES MATÉRIAUX
LE BOIS
Les filaments se développent à la surface du bois et dans les cellules en décomposant la cellulose et la lignine du bois.
les champignons provoquent une perte de masse volumique, une augmentation de la porosité et une diminution de la résistance mécanique du bois. Le bois est dégradé et perd de sa solidité.
Il se colore en brun foncé. Une pourriture se développe avec formation de crevasses.
LA MAÇONNERIE
L’effet sur le mortier et les briques n’est pas aussi profond que sur le bois. Néanmoins, le champignon progresse dans la maçonnerie en suivant les pores de diffusion de l’humidité. En conséquence, il faut employer un fongicide pour détruire les filaments inclus dans ces matériaux. Les joints peuvent commencer à s’écailler ou à devenir plus poreux.
TRAITEMENT CURATIF DE LA MÉRULE
Le relevé des zones contaminées par la mérule ainsi que Le traitement curatif doivent être effectués avec beaucoup de soins par un spécialiste :
1 - Identification de la zone de contamination.
2 - Recherche du champignon partout où il a pu s’insinuer, surtout dans les parties cachées : faux-plafonds, lambris bois ou plastique.
3 - Dégagement de toute la zone contaminée (plâtrage, enduit ciment, enduit chaux, etc).
4 - Elimination et brûlage des bois, boiseries, matériaux organiques contaminés.
5 - Brique et maçonnerie doivent être mises à nu, brûlées au chalumeau et grattées plusieurs fois.
6 - Identification de la source d’humidité, et y porter un remède définitif.
7 - Traitement en masse des maçonneries, avec injection sous basse pression, d’un antifongique spécialement efficace.
8 - Pulvérisation sur les surfaces de cet antifongique.
9 - Surtout, Ne réutiliser que du bois traité dans la masse.
• Lors de l’identification de la zone de contamination, il est toujours conseillé de tenir compte d’un périmètre de sécurité d’un mètre, en zone séche et d’un mètre 50 en zone humide.
• L’injection de produit antifongique assure une répartition maximale du produit dans la masse à traiter ainsi qu’une protection durable.
• L’injection se fait à l’aide d’un équipement basse pression pourvu d’un compteur de passage.(selon le même principe utilsé dans l'assèchement des murs par injection).
• Les trous ont un diamètre de 12 à 14 mm, une profondeur de 3/4 à 4/5 de l’épaisseur du mur à traiter, et sont espacés de 15 à 30 cm.
APPLICATION EN SURFACE
Une double pulvérisation est effectuée sur l'ensemble de la surface de toutes les pièces de bois de la charpente.